La Plume Culturelle

« Soyez curieux et venez jeter une oreille »

En pleine effer­ves­cence dans la prépa­ra­tion de la quatrième édition du festi­val l’En­ton­noir insom­niaque, qui a lieu les 10, 11 et 12 janvier prochains, nous avons rencon­tré Clotilde Ast, coor­don­na­trice de l’évè­ne­ment et membre de l’as­so­cia­tion Magda­lena.

La Plume Cultu­relle : Qu’est-ce que le festi­val l’En­ton­noir insom­niaque ?

Clotilde Ast : Le festi­val L’en­ton­noir insom­niaque est un festi­val de musiques actuelles inven­tives et éner­giques. Nous cher­chons à créer un espace de rencontre entre des artistes, locaux ou inter­na­tio­naux, qui proposent une musique inven­tive et un public curieux, passionné, qui ne demande qu’à décou­vrir encore et encore.

LPC : N’existe-t-il pas des mani­fes­ta­tions dans la région messine qui soutiennent le courant musi­cal dont vous êtes issus ?

CA : Il n’y a pas vrai­ment de courant musi­cal bien défini, c’est surtout un état d’es­prit. On pour­rait dire que sur certains points on rejoint le festi­val des « Musiques Volantes » à Metz ou celui de « Fresnes-en-Watt » dans la Meuse.

LPC : Quelles sont les inten­tions et les ambi­tions de votre asso­cia­tion en orga­ni­sant l’En­ton­noir insom­niaque ?

CA : Surprendre le public, lui faire décou­vrir des groupes qu’il ne connaît pas et lui donner l’oc­ca­sion de remarquer des forma­tions musi­cales qu’on souhai­te­rait rencon­trer mais qui ne passent pas à Metz. Dans tous les cas, nous voulons une ambiance chaleu­reuse où chacun a l’im­pres­sion d’as­sis­ter à une grande fête dans laquelle on peut discu­ter, échan­ger et appré­cier la musique avec les autres.

LPC : Quel genre de groupes musi­caux program­mez-vous dans votre festi­val, et quels sont vos critères de sélec­tion depuis la première édition en 2003 ?

CA : Les groupes program­més sont le plus souvent des coups de cœur. Les critères sont assez subjec­tif­s…On aime que ce soit des bons « shows », qu’il se dégage quelque chose de la scène. La plupart des groupes présents ont été vus en live dans d’autres mani­fes­ta­tions, cela évite les décep­tions.

LPC : Cette année, il n’y a que quatre groupes issus de la Lorraine, les autres forma­tions viennent des quatre coins de l’Eu­rope. Vous recher­chez une crédi­bi­lité et une image d’un festi­val implanté en Moselle, en lui donnant une dimen­sion euro­péenne ? 

CA : Ce que nous cher­chons, c’est la cohé­rence entre des soirées pour le public et la rencontre avec les groupes. Ainsi, nous ouvrons en quelque sorte une porte pour les forma­tions régio­nales qui créent de nouveaux contacts. Et parfois, certains groupes inter­na­tio­naux sont repé­rés par des program­ma­teurs.

LPC : Le festi­val est-il conçu pour des spec­ta­teurs non initiés à la musique inven­tive que vous appe­lez aussi musique actuelle, ou bien préfé­rez-vous vous concen­trer sur un public averti ?

CA : Le but est de faire plai­sir aux non initiés tout en surpre­nant les spec­ta­teurs aver­tis, mais ce n’est pas évident. En tout cas, tout est fait pour que n’im­porte qui (aimant tout de même les musiques ampli­fiées) puisse s’y retrou­ver.

LPC : Les collec­ti­vi­tés locales vous aident-elles à promou­voir votre festi­val qui sort un peu des sentiers habi­tuels de la musique ?

CA : Frileu­se­ment, mais nous ne déses­pé­rons pas ! Le Conseil géné­ral de Moselle nous accom­pagne depuis la deuxième édition. Cette année, la ville de Metz nous accorde égale­ment une subven­tion et c’est une grande première ! Nous atten­dons main­te­nant le soutien de la Région et peut-être pourra-t-on réel­le­ment péren­ni­ser l’En­ton­noir Insom­niaque.

LPC : Vos concerts ont lieu à deux endroits : le premier soir c’est aux Trini­taires et la deuxième et troi­sième soirée se passent au théâtre du Saulcy. Pourquoi ?

CA : Tradi­tion­nel­le­ment nous étions aux Trini­taires mais cela reste un peu compliqué et onéreux. Nous avons décidé d’es­sayer le Saulcy car l’es­pace est très inté­res­sant et nous sommes plus libres d’or­ga­ni­ser le festi­val à notre conve­nance (nous gérons notre propre billet­te­rie, notre bar, notre ména­ge…), c’est plus rigolo !

LPC : Pour les cinq ans de votre festi­val en 2009, déjà des idées ou des projets ?

CA : On attend déjà de voir comment le festi­val va se dérou­ler et l’ef­fet du chan­ge­ment de lieu sur le public. L’es­pace du Saulcy offre de nombreuses possi­bi­li­tés, alors pourquoi pas un peu de chan­ge­ment dans la formule pour l’an­née prochaine ?

LPC : Si vous deviez convaincre les lecteurs de la Plume Cultu­relle de venir faire un tour au festi­val L’en­ton­noir insom­niaque, les 10, 11 et 12 janvier 2008, que diriez-vous ?

CA : Soyez curieux ! Venez jeter une oreille, vous serez bien accueillis ! Pour une idée de ce que sera la musique, rendez-vous sur notre site inter­net vous pour­rez aller visi­ter les pages de tous les groupes pour savoir à l’avance ce qui peut vous inté­res­ser.


Article publié le 5 janvier 2008 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : © LPC|SZ.


 

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