La Plume Culturelle

Et deux bougies pour le label musi­cal nancéen « Patch Work Produc­tion »!

Fondé en janvier 2007, le label « Patch Work Produc­tion » a célé­bré le 7 mars dernier, au Caveau du Grand Sauvoy à Maxé­ville, sa deuxième année d’ac­ti­vité en présence de ses artistes et du public venu nombreux. Une petite struc­ture de produc­tion créée par Arnold Metrot, un jeune Nancéen d’adop­tion qui copro­duit ou accom­pagne des artistes locaux et axe la distri­bu­tion et la commu­ni­ca­tion via les nouvelles tech­no­lo­gies et Inter­net.

Pour la soirée anni­ver­saire de Patch Work Produc­tion, au Caveau du Grand Sauvoy à Maxé­ville, les orga­ni­sa­teurs atten­daient un public fidèle, et qui est venu en nombre pour le concert de quelques-uns des groupes suivis ou copro­duits par le label. Une belle façon de célé­brer la deuxième année d’exis­tence de la struc­ture fondée en janvier 2007 par Arnold Metrot, un Meurthe-et-Mosel­lois d’adop­tion né à Nice il y a 23 ans. Un projet pensé et imaginé durant son séjour en Grande-Bretagne pendant lequel il va s’ins­pi­rer du mode de travail anglais dans la produc­tion musi­cale pour l’em­por­ter dans ses bagages à Nancy. 

Passionné de musique et de spec­tacle, Arnold Metrot baigne assez jeune dans le milieu asso­cia­tif où il s’in­ves­tit très vite dans le monde musi­cal et découvre les diffé­rentes facettes du métier. Mais égale­ment la place et le rôle de chaque prota­go­niste qu’il soit artiste, produc­teur ou orga­ni­sa­teur d’évè­ne­ments. « J’ai égale­ment pu décou­vrir le côté tech­nique avec la sono­ri­sa­tion et les studios », mentionne-t-il. Avec 2000 euros en poche, il crée en compa­gnie d’un membre de sa famille, Pierre Metrot, Patch Work Produc­tion dont l’objec­tif prin­ci­pal est d’ac­com­pa­gner des groupes locaux ou natio­naux aux styles musi­caux très éclec­tiques et de dispo­ser d’un cata­logue qui réponde réel­le­ment aux attentes du public.

« Si j’ai monté mon label », explique le jeune entre­pre­neur, « c’est d’après un constat : aujourd’­hui, il y a beau­coup plus de groupes qui ont besoin de struc­tures comme la nôtre pour les aider. » Une façon d’in­diquer qu’il n’y a pas que les grand Majors sur le terrain, ces mêmes struc­tures qui doivent aujourd’­hui suppor­ter une crise du secteur sans précé­dent et un déclin conti­nuel des ventes d’al­bums depuis quelques années. Pour ne pas se trou­ver sur le banc de touche, le label a choisi un axe prio­ri­taire pour sa péren­nité : Inter­net et les nouvelles tech­no­lo­gies, avec lesquelles la petite société indé­pen­dante valo­rise et travaille la distri­bu­tion et la commu­ni­ca­tion.

« Nous nous reven­diquons un peu comme un label arti­san », précise Arnold Metrot. « Grâce à nos propres studios d’en­re­gis­tre­ment, de mixage et de maste­ring, nous pouvons suivre les artistes depuis l’en­re­gis­tre­ment de l’al­bum jusqu’à sa distri­bu­tion natio­nale sans passer par des inter­mé­diaires. » Si le siège social se situe à Nancy et les prin­ci­paux artistes qu’il copro­duit ou accom­pagne égale­ment, les studios demeurent néan­moins à Mondra­gon dans le Vaucluse. « Cela a consti­tué une vraie oppor­tu­nité de les instal­ler là-bas », indique-t-il en préci­sant avec une pointe d’hu­mour que la Lorraine manquait légè­re­ment de soleil. « Mais j’y reviens une à deux fois par mois », recon­naît-il en regret­tant que « La Lorraine par rapport à d’autres régions, se replie sur elle-même au niveau de la culture. ». Pour lui, être à Mondra­gon, « c’est une autre façon de travailler tout en gardant un lien avec Nancy. »

Ainsi, la soirée d’an­ni­ver­saire à Maxé­ville a-t-elle été une occa­sion de remer­cier le public. « Il ne faut pas oublier que c’est grâce au public que les artistes se font connaître », recon­naît Arnold Metrot. Une circons­tance qui a permis de rassem­bler quelques-uns des artistes du label venus de tous les points de l’hexa­gone et qui ne se connais­saient pas forcé­ment.

Alors comme semble l’in­diquer le slogan de Patch Work Produc­tion, c’est peut-être « Bien plus qu’un simple label »… Seul l’ave­nir nous le dira.


Article publié le 11 mars 2009 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : ©LPC|JML – Manu, Axelle et Arnaud, une partie de l’équipe de la Manu­ten­tion.


 

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