A Pompi­dou-Metz la culture culmine à 77 mètres

La dernière étape visible et symbo­lique du chan­tier s’est dérou­lée le 31 août dernier avec la pose de la flèche au-dessus de la char­pente en bois du futur centre Pompi­dou-Metz. Depuis quinze jours, la struc­ture mesure 77 mètres de haut.

Avant l’achè­ve­ment en cette mi-septembre de la pose de la membrane sur la char­pente en forme de chapeau chinois, une étape symbo­lique mais néan­moins déli­cate a été entre­prise le 31 août dernier : la pose de la flèche. La flèche n’est autre que le mât qui surplombe depuis quinze jours la toiture du futur centre Pompi­dou-Metz et qui lui permet de culmi­ner main­te­nant à 77 mètres de hauteur. Un chiffre qui n’a pas été choisi au hasard puisqu’il fait réfé­rence à l’ou­ver­ture du Centre Pompi­dou de Paris en 1977. Clin d’œil de la part de l’ar­chi­tecte japo­nais Shigery Ban qui ne manque ni d’hu­mour ni d’ori­gi­na­lité.

Une mati­née bien longue…
Il n’em­pêche que les badauds et les élus présents au petit matin en ont eu pour leur argent. Il aura fallu pas moins de trois essais et de cinq heures de patience pour voir se dres­ser à la verti­cale, la flèche sur son support. 7h00 : premier souci d’en­ver­gure : le point d’an­crage se situe trop haut sur la pièce, impos­sible dans ces condi­tions de la mettre en place avec la grue. Nouvelle tenta­tive à 9h00 : plus longue et plus lourde, elle ne peut être soule­vée. Les ouvriers doivent avant tout la lester mais cela va prendre du temps. Jean-Paul Batsch, chargé de mission pour le compte de l’en­tre­prise Dema­thieu & Bard et Laurent Morlot, respon­sable de l’opé­ra­tion, invitent les poli­tiques et la presse à reve­nir à 13h00 pour une dernière tenta­tive. Sueurs froides et stress pour les ingé­nieurs.

Posée et soudée
Pres­sée par le temps, l’en­tre­prise débute l’opé­ra­tion avec une heure d’avance sur l’ho­raire initial. Tout le monde retient sa respi­ra­tion, l’an­goisse devient palpable. La troi­sième tenta­tive réus­sit, c’est un succès. La flèche posée sur son socle à 53 mètres du sol, il ne reste plus qu’à la souder. A 13h00, le public qui se présente à l’heure dite semble quelque peu déçu d’avoir raté un tel évène­ment . Un loupé au niveau de la commu­ni­ca­tion. A l’ap­proche de l’au­tomne, le chan­tier arrive pratique­ment à son terme. Il ne reste plus que les fini­tions, qui repré­sentent toute­fois une opéra­tion longue dans une struc­ture cultu­relle de 10 000 m² de surface inté­rieure. Si le chan­tier sera livré courant octobre, l’ou­ver­ture n’est prévue qu’au prin­temps prochain. Il n’y aura plus à instal­ler que le parvis et les jardins  pour donner une touche finale à ce projet cultu­rel inno­vant qui aura débuté six ans plus tôt.

Article publié le 14 septembre 2009 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : ©LPC|JML – Le futur centre Pompi­dou-Metz arbore fière­ment, au-dessus de sa toiture, sa flèche de 24 mètres qui pèse 4 tonnes.