La Plume Culturelle

Entre l’amour et la provo­ca­tion, il y a Anaïs…

De passage ce jeudi soir à l’Autre Canal, à Nancy, et débor­dant d’éner­gie, Anaïs a litté­ra­le­ment séduit son public avec les titres de son dernier opus « The love Album ». Un show axé sur de la vidéo qui a enthou­siasmé la salle. Mais qui est-elle ? Coup de projec­teur sur une artiste de la nouvelle géné­ra­tion de la chan­son française.

En tour­née dans toute la France, à l’oc­ca­sion de la sortie en novembre dernier de son deuxième opus, « The love album », Anaïs a posé ses valises en Lorraine pour survol­ter son public le temps d’une soirée. Devant un peu plus de 700 personnes, la jeune artiste a réussi son entre­prise de séduc­tion en misant sur la convi­via­lité et la proxi­mité. Pas de sima­grées avec Anaïs, juste de la simpli­cité et un show où la vidéo a fait son petit effet, une salle qui n’a pas hésité à pous­ser la chan­son­nette sur les tubes de la chan­teuse.

Anaïs ? Ce prénom ne vous dit rien ? Pour­tant son premier succès « Mon cœur, mon amour », une sorte de satire sympa­thique de la vie de couple, a déferlé sur la bande FM en 2006. Pas un jour sans qu’on l’en­tende sur les ondes. S’en est suivi un premier album « Cheap Show », complè­te­ment déjanté, en matière première l’amour et ses démê­lés, chanté d’une façon « rigo­lote ». A la fin de l’an­née dernière, avec le concours de l’amé­ri­cain Dan The Auto­ma­tor (produc­teur de Gorillaz et Lovage), la jeune artiste revient sur le devant de la scène avec « The Love Album ». Si l’en­semble des morceaux offre un son plus épuré avec des accents groove, folk et rock et quelque peu sixties, le sujet ne change pas d’un iota : l’amour.

Un registre qui colle à la peau d’Anaïs comme une décal­co­ma­nie que personne n’au­rait envie d’en­le­ver. Il suffit d’écou­ter « Peut-être une angine », « I love you » ou « Premier amour » pour se rendre à l’évi­dence, l’amour ou les histoires de cœur qui finissent bien ou mal ont de l’écho dans ces titres. Pour­tant, Anaïs tient à préci­ser qu’« il ne faut pas s’ar­rê­ter sur les morceaux qui traitent de la frus­tra­tion amou­reuse, il n’y a pas que cela. » Elle n’en démord pas : « Il y a d’autres sujets qui me tiennent à cœur, il n’y a qu’à écou­ter l’al­bum. »

Si pour la jeune artiste il a été tout natu­rel de varier le style musi­cal du premier au second opus, elle avoue son éton­ne­ment devant l’ac­cueil du public : « la tour­née se passe au mieux et je suis agréa­ble­ment surprise par le public qui connaît bien le deuxième album », explique-t-elle. Certes Anaïs tourne l’amour en déri­sion, cepen­dant elle aime égale­ment ressen­tir les émotions, grat­ter le vernis pour voir ce qu’il y a dessous et obser­ver ce qui l’en­toure. « C’est ainsi que je procède pour l’écri­ture, et mon vécu n’est pas la seule source d’ins­pi­ra­tion », indique-t-elle.

Si la provo­ca­tion et l’ori­gi­na­lité la carac­té­risent, il n’en demeure pas moins qu’A­naïs garde la tête sur les épaules. Le succès peut être éphé­mère, elle le sait : « il faut rester en perma­nence en alerte avec son public, et être vigi­lant », avance la jeune nomi­née aux Victoires de la Musique de 2006. En tous cas en Lorraine, 700 personnes ont répondu présentes ce jeudi 19 mars 2009 pour écou­ter la jeune tren­te­naire animer de ses mélo­dies ryth­mées la grande salle de l’Autre Canal.


Article publié le 21 mars 2009 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : ©LPC|JML – Anaïs, à quelques heures de son concert à l’Autre Canal à Nancy.


 

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