La Plume Culturelle

Khimaira : la revue des univers imagi­naires souffle ses dix bougies !

Khimaira arpente, à travers la litté­ra­ture, la bande dessi­née, le cinéma, la musique et le jeu, le monde de la Science-fiction, de la Fantasy et du Fantas­tique. Après des débuts sous la forme d’un fanzine en noir et blanc, la revue devient en 2004 un maga­zine couleur avec une diffu­sion plus large à travers le monde. Une belle aven­ture de quelques passion­nés qui a démar­ré… il y a tout juste dix ans.

Chris­tophe Van De Ponseele aurait-il imaginé, avec ses deux acolytes de l’époque, que son petit fanzine imprimé à 1500 exem­plaires en noir et blanc devien­drait, une décen­nie plus tard, une réfé­rence dans le milieu très fermé des univers de l’ima­gi­naire ? Avec une revue asso­cia­tive brico­lée entre copains et avec peu de moyens finan­ciers, l’aven­ture commence dans le milieu chao­tique et impi­toyable de la presse. Et pour­tant, peu de maga­zines français indé­pen­dants peuvent se targuer d’avoir passé le cap fati­dique des dix ans. Chaque numéro de Khimaira repose sur une alchi­mie entre l’in­for­ma­tion – avec des chro­niques détaillées -, des inter­views, un dossier sur un thème parti­cu­lier (vampires, dragons ou sorcières, par exemple), et une ouver­ture rédac­tion­nelle sur la litté­ra­ture, la musique, la bande dessi­née, le jeu et le cinéma dans les domaines du Fantas­tique, de la Science-fiction et de la Fantasy. Une ligne édito­riale qui a immé­dia­te­ment suscité l’in­té­rêt du lecteur.

Avec envi­ron 15 000 euros en poche, Chris­tophe Van De Ponseele, et son ami et illus­tra­teur Chris­tian Lesourd, gérant d’une société de commu­ni­ca­tion et d’édi­tion, décident de passer la vitesse supé­rieure en 2004 en déve­lop­pant une nouvelle charte graphique et une mise en page plus élabo­rée. De l’im­pres­sion noir et blanc, le trimes­triel passe à la quadri­chro­mie en offset. « Khimaira stag­nait depuis quelques années en raison de sa faible audience car nous n’étions distri­bués que dans des librai­ries spécia­li­sées », raconte Chris­tian Lesourd, direc­teur de la publi­ca­tion. « Notre noto­riété était limi­tée mais nous étions recon­nus et appré­ciés dans le milieu. C’est ce qui nous a inci­tés à nous profes­sion­na­li­ser », souligne l’in­té­ressé. Après une distri­bu­tion mini­male, la struc­ture orga­nise une diffu­sion plus large grâce aux kiosques de presse français et ceux de la Belgique, du Luxem­bourg, de la Suisse et du Canada. Le succès est immé­diat.

Implan­tée depuis quelques années dans la zone indus­trielle Sainte-Agathe de Florange, petite loca­lité proche de Thion­ville, la rédac­tion de Khimaira partage ses locaux avec sa maison mère Spoot­nik, petite société d’édi­tion et de commu­ni­ca­tion lorraine. Au niveau des finances du maga­zine, les reve­nus ne permettent pas à la struc­ture de déga­ger des béné­fices. Toute­fois, d’autres acti­vi­tés dans le domaine de l’édi­tion permettent à ces incon­di­tion­nels du monde de l’ima­gi­naire de conti­nuer l’aven­ture d’une façon prag­ma­tique. Pour le direc­teur de la publi­ca­tion, Chris­tian Lesourd, il n’y a rien d’alar­mant ; et il précise : « Aujourd’­hui, nous ne gagnons pas d’argent avec Khimaira mais nous n’en perdons pas non plus. Ce qui nous main­tient dans la rédac­tion, c’est que nous sommes une équipe de passion­nés ».

L’homme d’af­faires assure connaître le marché de la presse et savoir que la période actuelle n’est pas propice aux petits médias, encore moins face à la concur­rence d’In­ter­net. «  Ce type de support de commu­ni­ca­tion n’ar­range pas nos affaires puisque nous n’avons pas la même réac­ti­vité au niveau de l’in­for­ma­tion », déclare-t-il avant de souli­gner cepen­dant que Khimaira offre une réelle qualité rédac­tion­nelle dans ses dossiers puisque les inves­ti­ga­tions sont plus pous­sées. « Notre site Inter­net est complé­men­taire de la version papier, car il propose certaines rubriques ou dépêches non publiées pour des raisons de manque de place », conclut Chris­tian Lesourd.

Pour fêter la décen­nie de Khimaira, la rédac­tion a décidé d’of­frir à ses lecteurs sur Paris le 17 octobre prochain une soirée anni­ver­saire à la Taverne Médié­vale de 22h à 5h du matin. Au programme : musiques, rencontres et expo­si­tions. Chris­tian Lesourd justi­fie le choix du lieu de rencontre : « Il nous fallait un point central en France pour orga­ni­ser notre fête et comme nos auteurs se trouvent dans tout l’hexa­gone mais égale­ment en Belgique, il était plus judi­cieux et plus facile d’or­ga­ni­ser notre soirée à Paris qu’en Lorraine. ». Le prochain numéro de la revue sortira courant octobre avec un dossier sur les loups-garous. Quant au site Inter­net du maga­zine, il est prévu pour lui un lifting dès 2009, avec la mise en place d’une plus grande boutique virtuelle et d’une réelle vitrine artis­tique desti­née aux illus­tra­teurs.


Article publié le 6 octobre 2008 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : © LPC|Spoot­nik Studio – Chris­tian Lesourd, direc­teur de la publi­ca­tion, présente Khimaira à Angou­lême pendant le festi­val inter­na­tio­nal de la BD.


 

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