Indo­chine : un petit tour par la Lorraine et puis s’en va

A l’oc­ca­sion de la sortie du triple DVD live de la tour­née Alice & June, Indo­chine s’est offert une mini-tour­née de cinq dates en province. Lors de son passage à l’Autre Canal à Nancy, certains fans n’ont pas hésité à plan­ter la tente dès la veille du concert pour être dans les premiers à se placer face à la scène au moment de l’ou­ver­ture des portes.

L’am­biance bon enfant et convi­viale des fans dans la file d’at­tende permet que se nouent des liens d’ami­tié, certes éphé­mères, mais les admi­ra­teurs d’Indo­chine patientent avec sagesse devant les portes closes de la salle de concert de l’Autre Canal à Nancy. Le public s’oc­cupe comme il le peut : on discute, on télé­phone ou on boit une bois­son chaude car l’évè­ne­ment vaut le dépla­ce­ment, et donc l’at­tente obli­ga­toire pour celles et ceux qui suivent toute l’équipe de Nico­las Sirkis depuis la Lorraine. Le dernier concert du groupe dans la région date de décembre 2006, un an jour pour jour. Pour clore deux années de tour­nées à travers la France, et à l’oc­ca­sion de la sortie du triple DVD live, Indo­chine a décidé d’or­ga­ni­ser une mini-tour­née de cinq dates dont Nancy, l’unique ville de concert pour tout l’Est de la France. Les orga­ni­sa­teurs atten­daient 1280 personnes et pour lais­ser davan­tage de place aux spec­ta­teurs déten­teurs du sésame qui leur permet­trait d’ap­pré­cier les derniers titres de l’al­bum Alice & June, ils ont dû faire dispa­raître les gradins.

Afin de béné­fi­cier d’un bon empla­ce­ment devant la scène sur laquelle Nico­las Sirkis et ses acolytes s’ins­tal­le­ront pour chan­ter, Elodie a campé devant l’Autre Canal depuis la veille au matin « Pour rien au monde je ne rate­rais l’évè­ne­ment, surtout qu’on ne les reverra plus avant 2009, affirme-t-elle. Et puis l’am­biance est parti­cu­lière dans les concerts, on a l’im­pres­sion de connaître tout le monde », précise-t-elle, les yeux pétillants. Quelques personnes l’ont imitée et n’ont pas hésité à braver le vent et la pluie qui ne cessent de les harce­ler durant la jour­née. Emmi­tou­flés pour certains dans leur couver­ture de survie, sous des bâches de fortune atta­chées aux barrières métal­liques pour d’autres, ils partagent tous la même passion effré­née pour le groupe et chantent leurs tubes. Para­pluies, sand­wichs et cafés deviennent des acces­soires indis­pen­sables pour affron­ter le froid hiver­nal.

19H30 : ouver­ture des portes. L’ex­ci­ta­tion du public s’in­ten­si­fie et devient palpable. Par groupes de dix, la foule s’en­gouffre dans la salle. Les spec­ta­teurs survol­tés appellent le chan­teur par son prénom, puis crient ceux des autres membres. Les premiers accords submergent les lieux, les lumières s’éteignent et la magie de la musique peut enfin s’em­pa­rer de la salle. S’en suivent une avalanche de titres du dernier album : Belle et Sebas­tiane, Lady­boy, Adora, Morphine, et quelques incon­tour­nables comme 3 nuits par semaine, miss Para­mount ou astro­boy. L’am­biance se voulait inti­miste et le choix de petites salles avait été exigé par Nico­las Sirkis pour créer la proxi­mité avec la foule. Avant l’écri­ture et l’en­re­gis­tre­ment du nouvel album, qui devrait sortir courant 2009, Indo­chine a souhaité, à sa manière, dire un dernier au revoir à son public si fidèle et inter­gé­né­ra­tion­nel et la Lorraine n’a pas manqué le rendez-vous.

Quelques infos sur Indo­chine :

• 10 albums studio

• 7 albums live

• 5 compi­la­tions

Pour leur dernière tour­née :

• Plus de 70 dates

• Plus de 600 000 spec­ta­teurs

• trois Berc

Article publié le 5 janvier 2008 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : © LPC|CT – Rien n’a l’air d’at­teindre le moral des fans qui attendent l’ou­ver­ture des portes de la salle pour aller applau­dir leur idole.