La Plume Culturelle

« Ground Zero » : un nouveau départ pour les Yupps !

Dès lundi prochain, le groupe messin The Yupps sort son premier EP inti­tulé Ground Zero. Issue de la scène musi­cale locale, la forma­tion, si elle a connu une montée fulgu­rante, a essuyé égale­ment quelques échecs. De la candeur à la matu­rité, les trois jeunes musi­ciens reviennent au devant de la scène plus moti­vés que jamais. Portrait.

Après deux ans d’exis­tence, les trois compères du groupe messin The Yupps, Jean-Manuel Schmitt (basse), Thomas Poin­si­gnon (guitare/chant) et Maxi­mi­lien Schmitt (batte­rie), sortent le 26 avril prochain leur premier EP inti­tulé « Ground Zéro ». Six compo­si­tions qui retracent les diffé­rentes étapes artis­tiques de leur forma­tion depuis ses tout débuts en janvier 2008. Si leurs sujets d’ins­pi­ra­tion au départ demeu­raient les filles et leur rela­tion­nel avec les garçons, aujourd’­hui les jeunes musi­ciens, âgés en moyenne de vingt ans abordent faci­le­ment des sujets de société. Il suffit d’écou­ter le premier titre du CD, « The People » qui donne le ton et démontre une matu­rité nouvelle, acquise très vite depuis qu’ils jouent sur scène et côtoient l’uni­vers musi­cal. « Nous avons composé cette chan­son, un mois avant l’en­re­gis­tre­ment  », explique Maxi­mi­lien, qui se fait le porte-parole de l’équipe. « Nous sommes sûre­ment moins naïfs et, depuis un an, nous avons connu des échecs et des frus­tra­tions qui nous ont permis de consta­ter que tout n’est pas rose », signale-t-il encore.

Du succès aux échecs…
Habi­tués aux succès grâce aux trem­plins, notam­ment celui du Festi­val des Musiques Lycéennes, du Zika­metz ou à la finale du RTL2 pop rock tour 2009, où ils ont pu jouer aux côtés de Guillaume Cantillon et Thomas Dutronc, ils ont connu un échec cuisant lors des présé­lec­tions du Prin­temps de Bourges en novembre dernier. « Nous avons été choqués par les critiques puériles et infon­dées de quelques personnes concer­nant notre style musi­cal », raconte Maxi­mi­lien. « Trop commer­cial », disaient-ils. Soit. Pour­tant, les jeunes musi­ciens avaient pu béné­fi­cier d’une rési­dence musi­cale aux Trini­taires pour un soutien péda­go­gique en octobre 2009. « On nous avait promis un suivi après le stage, mais depuis six mois plus de son plus d’image », s’ex­clame Thomas, le chan­teur des Yupps. Et Maxi­mi­lien, très prag­ma­tique, de renché­rir : « Dépen­ser deux mille euros pour un groupe et ne pas lui accor­der un suivi, quel est l’in­té­rêt de débour­ser autant d’argent ? ». Pour­tant, ce n’est pas cela qui va les décou­ra­ger, et dès le début de l’an­née, ils s’iso­le­ront pour prépa­rer leur EP.

Un nouveau départ…
« Avant la mise en chan­tier de notre opus, les démos n’étaient pas très travaillées », avoue Maxi­mi­lien en souli­gnant que le groupe ne cher­chait pas à les peau­fi­ner. Les premiers titres demeu­raient bruts, selon lui. Avec « Ground Zero », les Yupps ont fran­chi une étape déci­sive en enre­gis­trant leur produc­tion dans un vrai studio profes­sion­nel et asso­cia­tif, l’Usine à Thion­ville. Leur CD en poche, les trois complices espèrent s’of­frir un nouveau départ. « Nous avons envie de conqué­rir davan­tage de public. Il y aura ceux qui nous auront suivis depuis le début, et les nouveaux. Et puis, nous voulons montrer que nous sommes pro dans notre travail », affirme Maxi­mi­lien. Sur douze compo­si­tions, ils n’en ont retenu que six. « On nous a conseillé de sortir plutôt un EP qu’un album car les maisons de disques préfèrent produire des jeunes groupes qui n’ont pas encore d’al­bum à leur actif », justi­fie-t-il encore pour expliquer leur démarche artis­tique.

Chan­ter en anglais ? « Et alors ?… », ils assument leur choix.
Ce n’est pas seule­ment sur le fond que les Yupps ont mûri. Aujourd’­hui, les membres du groupe souhaitent arra­cher l’étiquette que certains détrac­teurs leur collent volon­tiers en les compa­rant aux BB Brunes ou à des « BB du rock ». Concer­nant leur choix de ne chan­ter qu’en anglais, la réponse jaillit claire et sans ambigüité : « Et alors ? Nous préfé­rons écou­ter les Rolling Stone plutôt que Noir Désir. C’est notre choix et nous trou­vons que s’ex­pri­mer en français sonne faux. C’est notre point de vue et cela n’en­gage que nous ! », s’ex­clament les trois jeunes qui se réclament d’in­fluences musi­cales anglo-saxonnes et d’outre-Atlan­tique. Jean-Manuel, Maxi­mi­lien et Thomas assument leur choix et se moquent des modes artis­tiques du moment. Il n’y a qu’à voir leur tenue vesti­men­taire au style rétro old-school pour comprendre leur démarche. Objec­tif futur des Yupps qui ont débuté en Lorraine : se produire dans le reste de l’hexa­gone et pourquoi pas en Europe. Pour l’heure, le public messin pourra les décou­vrir le 24 avril pour un concert aux Trini­taires aux côtés de Backs­tage Rodéo et de Birds Escape. Un moment de pop rock indé à ne pas rater.


Article publié le 23 avril 2010 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : ©LPC|JML – The Yupps, un jeune groupe qui montre ce qu’il a dans le ventre avec leur premier EP « Ground Zero ».


 

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