La Plume Culturelle

Le Centre Commu­nal d’Ac­tion Sociale de Metz accueille sa première expo­si­tion photo­gra­phique

Dans le hall du CCAS de Metz, jusqu’au 15 octobre 2011, le photo­graphe Yannick Moujon propose un voyage à travers 28 clichés pris au détour de balades à Metz et à l’étran­ger. Une manière pour l’au­teur de rendre l’ac­ti­vité artis­tique acces­sible au public par l’émo­tion. Avec l’ex­po­si­tion « Hasard(s) Objec­tif », la majo­rité muni­ci­pale messine valo­rise le dispo­si­tif du « Pass Metz Loisir » à travers la culture.

Pour la deuxième année consé­cu­tive, le Centre Commu­nal d’Ac­tion Sociale de Metz a mis en place un dispo­si­tif permet­tant aux enfants messins, dont les parents ont des reve­nus très modestes, de béné­fi­cier d’un chèque de 50 euros. Le bon ne peut être utilisé que pour le règle­ment d’une coti­sa­tion annuelle d’ins­crip­tion à une acti­vité d’éveil ou d’édu­ca­tion popu­laire. C’est ainsi que le « Pass Metz Loisirs » a permis,  pour cette rentrée, l’adhé­sion d’en­vi­ron 1 200 jeunes, entre 4 et 12 ans, à l’une des nombreuses asso­cia­tions spor­tives ou de loisirs exis­tant dans la ville. Afin de toucher une part plus impor­tante de la popu­la­tion de la ville, Chris­tiane Pallez, adjointe au Maire en charge de l’ac­tion sociale et vice-prési­dente du CCAS, a souhaité valo­ri­ser la culture et les acti­vi­tés artis­tiques. Pour cela, rien de tel qu’une expo­si­tion photo­gra­phique dans les locaux de l’ins­ti­tu­tion publique pour susci­ter des voca­tions et rendre l’art acces­sible à tous, quelle que soit la situa­tion sociale, fami­liale ou finan­cière de chacun.

« Hasard(s) Objec­tif », une expo­si­tion de proxi­mité
Pour cette première expo­si­tion, le choix du CCAS s’est porté sur Yannick  Moujon, jeune photo­graphe messin, qui partage à travers 28 clichés, en couleurs ou en noir et blanc, un regard spon­tané et inno­cent sur son envi­ron­ne­ment. Pas de prémé­di­ta­tion sur le choix des sujets saisis sur le vif. Les lieux immor­ta­li­sés se situent aussi bien à Metz qu’à Venise, même si iden­ti­fier de tels endroits s’avère un exer­cice diffi­cile voire sans inté­rêt pour certaines épreuves expo­sées. D’autres, au contraire, sont recon­nais­sables au premier abord. Le but pour l’ar­tiste est de rendre acces­sible le voyage en passant par l’ima­gi­naire de chaque visi­teur, qui pourra ainsi ressen­tir ses propres émotions par le vecteur des œuvres. Oeuvres qui, selon leur auteur, n’ont pas à mettre en avant des prouesses tech­niques ou à recher­cher la provo­ca­tion d’une réflexion intel­lec­tuelle. L’en­droit ne s’y prête pas. « Je souhai­tais appor­ter simple­ment une sensi­bi­lité et un esthé­tique. Et bien évidem­ment un abord artis­tique ressenti par tous », déclare le jeune quadra­gé­naire qui signale avec simpli­cité : « On peut  connaître de jolies surprises avec la lumière, et faire de très belles photos même avec du maté­riel rudi­men­taire. »

Une passion à portée de main
Pour cet orthop­tiste de forma­tion, pour lequel la vue a bien évidem­ment une impor­tance essen­tielle, la passion de la photo remonte à ses 9 ans. Mais c’est depuis une décen­nie que ce passionné pratique l’ac­ti­vité avec un œil plus expé­ri­menté et affiné. « Dans ma profes­sion, j’éduque la vision des patient afin qu’elle soit plus nette et plus confor­table », signale Yannick Moujon. Para­doxa­le­ment, dans son expo­si­tion « Hasard(s) Objec­tif », l’ar­tiste propose, aux anti­podes de la préci­sion, quelques clichés de nuit et de jour dévoi­lant des lieux ou des objets flous. « Pour moi, le flou consti­tue un axe de travail avec lequel je joue très souvent. Ce qui me passionne, c’est de maîtri­ser la lumière pour révé­ler le côté mysté­rieux des ombres », commente l’in­té­ressé. En accep­tant de soumettre son travail au regard du public, le photo­graphe souhaite parta­ger sa passion avec lui. « Les gens qui viennent ici n’ont pas l’ha­bi­tude d’al­ler dans une gale­rie d’art, alors j’avais envie de leur montrer que l’ac­ti­vité est à portée de main. Il suffit d’avoir l’œil et une certaine sensi­bi­lité pour faire une photo même si le sujet peut sembler ordi­naire », affirme-t-il.

La culture pour tous ?
La notion de partage et la trans­mis­sion d’un savoir semblent des prin­cipes impor­tants pour Yannick  Moujon : « Il faut ouvrir le cercle de la culture à la popu­la­tion, cela ne doit pas rester réservé aux seuls initiés ou aux élites. » Une première étape a été réali­sée, encore faut-il que le visi­teur, qui fran­chit les portes du CCAS poussé par des soucis fami­liaux ou person­nels, ait envie de voya­ger à travers les clichés de l’ar­tiste. Néan­moins, l’ini­tia­tive a le mérite d’exis­ter et de se déve­lop­per. A quand la même impul­sion à travers les diffé­rentes insti­tu­tions publiques ou privées ? Un peu de culture au quoti­dien est un bon moyen pour égayer et enri­chir une jour­née, surtout en ces périodes de crise, où la décou­verte d’autre chose, de l’art en parti­cu­lier, ne peut qu’ap­por­ter un rayon de soleil.


Article publié le 20 septembre 2011 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo :  ©LPC|JeanVier – Yannick Moujon expose 28 photo­gra­phies dans le hall du CCAS de Metz jusqu’au 15 octobre prochain.


 

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