La Plume Culturelle

« Bon An, Mal an », Michel Fugain ne perd pas le nord

De passage en Lorraine le week-end dernier, Michel Fugain a partagé avec le public deux de ses passions : la musique et le jardi­nage. Présent comme parrain à la « Fête des Jardins et des Saveurs » aux Jardins Frui­tiers de Laque­nexy, le vendredi, il rencon­trait ses fans le lende­main à la Fnac de Metz. Ses péri­pé­ties, l’ar­tiste les a racon­tées avec ses mini-albums saison­niers, notam­ment « Bon An, Mal an : l’au­tomne » qui ne verra pas le jour, pas plus que celui de l’hi­ver.

Michel Fugain est fidèle en amitié et ce n’est pas Pascal Garbe, l’ac­tuel direc­teur des Jardins Frui­tiers de Laque­nexy, qui contre­dira ces propos. Pour la 49ème édition de la « Fête des Jardins et des Saveurs », qui a eu lieu le week-end dernier, l’ar­chi­tecte paysa­giste a pu comp­ter sur l’ar­tiste pour parrai­ner l’évè­ne­ment. Il faut dire que les deux hommes se connaissent depuis plusieurs années. Il y a trois ans, le chan­teur venait plan­ter dans le verger de Laque­nexy un noise­tier de Byzance, et l’an­née suivante, il y bapti­sait dans l’un des jardins théma­tiques une rose qui porte son nom. « Quand j’ai un souci au niveau du jardi­nage, j’ap­pelle illico Pascal pour deman­der conseil », relate amusé Michel Fugain à la presse, à quelques minutes de l’inau­gu­ra­tion de la mani­fes­ta­tion. Depuis son départ de Paris pour la Corse, il y a 5 ans, l’in­té­ressé avoue se passion­ner pour le jardi­nage. « J’ai quitté la capi­tale car j’en avait assez du rythme effréné des hommes. Une vraie folie, ça gesti­cule de partout et ce n’est pas natu­rel », indique-t-il. Et de préci­ser aussi que les Corses demeurent plus atta­chés à la terre qu’à la mer. «  Ce sont des paysans  et non pas des marins comme nous pour­rions le croire ! », argu­mente encore Michel Fugain.

Du jardi­nage aux saisons, il n’y a qu’un pas…
Si Michel Fugain, en apprenti-jardi­nier assidu, a durant l’après-midi du vendredi rencon­tré le public aux Jardins Frui­tiers de Laque­nexy, l’ar­tiste en a profité pour rencon­trer ses fans le lende­main à la Fnac de Metz. Seul bémol au programme, le chan­ge­ment d’ho­raire quelques jours avant. Prévu initia­le­ment à 11h00, le rendez-vous a eu lieu à 9h30 dès l’ou­ver­ture du maga­sin. Consé­quence, peu de personnes présentes au forum. Dommage. Il n’em­pêche, il répond volon­tiers aux ques­tions dans la bonne humeur. Ainsi, il avoue que l’EP « Bon An, Mal an : l’au­tomne » qui devait sortir le 21 septembre dernier et « Bon An, Mal an : l’hi­ver », prévu le 21 décembre prochain, ne verront pas le jour. « J’avoue que ça a été une grosse conne­rie, une bêtise marchande de vouloir lancer le projet ainsi », indique l’in­té­ressé qui explique les raisons de l’ar­rêt de l’ini­tia­tive. Et en remet une petite couche envers les distri­bu­teurs :  « Ils n’avaient pas les anti­vols adap­tés au format que nous voulions propo­ser. Alors cela n’a pas pu se faire. C’est dur d’in­té­grer que c’est juste pour ça que tout s’ar­rête ! » Pour­tant, ça n’a pas été le seul élément déclen­cheur. Pour Noël, on ne commer­cia­lise pas un album le 21 décembre et encore moins un coffret. « Fina­le­ment, ce sont les distri­bu­teurs qui fixent les sorties des artistes. Ce qui ne met pas un frein à la créa­ti­vité, mais quand même », s’in­digne le chan­teur.

Derniers albums pour de nouvelles aven­tures ?
Pour­tant l’idée se révé­lait origi­nale de vouloir sortir un mini-album à chaque nouvelle saison. Et la moitié du projet avait déjà vu le jour avec le pres­sage et la mise à dispo­si­tion dans les bac des EP « Bon An, Mal an : le prin­temps » et « Bon An, Mal an : l’été ». Néan­moins, si Michel Fugain a été ennuyé et affecté durant 15 jours de l’ar­rêt brutal de l’ini­tia­tive artis­tique, il a su adap­ter son travail. Aussi un double album (automne-hiver et prin­temps-été) devrait-il être dispo­nible courant novembre 2011, compor­tant pas moins de 24 chan­sons. Et si l’ar­tiste se passionne pour le jardi­nage, n’y voyez pas juste un rapport avec la théma­tique des saisons mais plutôt une réfé­rence avec l’homme. Le prin­temps semblable à la nais­sance. L’hi­ver à la mort. Pour la première fois, Michel Fugain n’a pas seule­ment composé ses mélo­dies, il a aussi écrit les textes, qu’il a rédi­gés à un rythme soutenu. « La musique prend du temps. On a besoin de vivre une période de glan­dage pour faire avan­cer le travail. Mais quelque part on culpa­bi­lise », indique l’ar­tiste. Puis, il l’avoue à demi-mot, l’opus de fin d’an­née sera sûre­ment le dernier de sa carrière. Après 304 chan­sons enre­gis­trées, il souhaite tour­ner la page et reve­nir à ses premières amours, comme la créa­tion de spec­tacles musi­caux. En tout cas, le fonda­teur du « Big Bazar » a des idées plein la tête pour s’ap­prê­ter à se lancer dans de nouvelles aven­tures.


Article publié le 4 octobre 2011 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo :  ©LPC|JeanVier – Michel Fugain était de passage au Forum Fnac de Metz pour rencon­trer son public et la veille à la « Fête des jardins et des Saveurs » aux Jardins Frui­tiers de Laque­nexy.


 

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