La Plume Culturelle

Jean-Pierre Coffe, le produit unique et authen­tique !

De passage en Lorraine pour quelques jours, Jean-Pierre Coffe, à l’oc­ca­sion d’une séance de dédi­caces à Metz, le 31 mai 2008, nous présente son dernier ouvrage « Mes confi­tures », mais confie égale­ment ses impres­sions sur la prise de conscience des consom­ma­teurs concer­nant les produits alimen­taires, son projet d’émis­sion et ses origines lorraines.

Une petite dame frêle s’avance devant la table où quelques pots de confi­tures dispo­sés entre les diffé­rentes piles du dernier ouvrage de Jean-Pierre Coffe, Mes confi­tures, attendent d’être goûtés. Tout de go, elle demande à l’au­teur présent : « Est-ce de la confi­ture de mira­belles ? » ; et d’en­tendre celui-ci rétorquer : « Allons donc, ma petite dame, ce n’est pas la saison des mira­belles ! ». Chez JPC, on ne badine pas avec les saisons et encore moins avec les produits. Ainsi, à l’oc­ca­sion de la sortie de son livre Mes confi­tures, Jean-Pierre Coffe a rencon­tré un public conquis pour une séance de dédi­caces à la librai­rie Hisler-Even à Metz ce samedi 31 mai 2008.

Après la publi­ca­tion de nombreux ouvrages sur les recettes de cuisine, les desserts, les vins à moins de dix euros ou le monde du jardin, Jean-Pierre Coffe propose, dans un volume très complet, une cinquan­taine de recettes sur les confi­tures à réali­ser selon les saisons. Mais le lecteur pourra décou­vrir de petites histoires que l’au­teur aime surnom­mer les petits contes, où il présente les produits. Une partie plus tech­nique explique le maté­riel à possé­der afin de réali­ser de déli­cieuses confi­tures natu­relles sans procédé chimique ou aromates qui déna­turent, selon l’au­teur, les fruits. « Moi je fais de la confi­ture depuis toujours et je trouve que main­te­nant, la mode est à la confi­ture arran­gée qui ressemble à du camou­flage mili­taire », déclare le fin gour­met, qui conti­nue d’ex­pliquer : « On vous met de la cannelle, du cumin, ou d’autres arômes et cela devient imman­geable car vous ne savez plus quel fruit vous avalez. Moi je n’aime que le fruit pur avec le sucre et rien d’autre. Et c’est tout ! » Pour donner l’eau à la bouche, Philippe Exbrayat, photo­graphe culi­naire de renom, a illus­tré le fasci­cule avec une quaran­taine de photo­gra­phies inédites.

Jamais avare de conseils, Jean-Pierre Coffe profite de l’oc­ca­sion pour donner un ou deux tuyaux : « Par exemple, lorsque vous ache­tez des yaourts aux fruits, vous ne savez pas d’où viennent les fruits et s’ils n’ont pas été conge­lés. Rajou­tez une cuillé­rée à soupe de votre propre confi­ture dans un simple yaourt nature et vous saurez au moins ce que vous consom­mez. Vous ne pouvez pas imagi­ner ce que vous écono­mi­sez en faisant vous-même les confi­tures », indique-t-il au public présent et admi­ra­tif de ses propos.

Qui ne se souvient pas de son franc-parler et de ses colères mythiques contre les mauvais produits dans diffé­rentes émis­sions sur Canal Plus ? Qui ne se le rappelle pas, sa corbeille à la main, déam­bu­lant dans les allées des marchés à la recherche de denrées pour concoc­ter un repas selon un budget prédé­fini et raison­nable ? Qui ne pour­rait pas se remé­mo­rer son passage sur France 2, puis France 3 et même TF1 en 1999 ? Si le public aime autant le défen­seur de la « bonne bouffe », Jean-Pierre Coffe a une expli­ca­tion sur le sujet : « Je pense que les gens m’ap­pré­cient car je vis fina­le­ment comme eux. J’ai un jardin, je parcours les marchés, je connais les prix des produits, et mon discours reste le même depuis 25 ans. »

Jean-Pierre Coffe recon­naît toute­fois une certaine évolu­tion dans l’at­ten­tion que nous portons à la nour­ri­ture : « Depuis la crise alimen­taire de la vache folle, les gens ont pris conscience qu’ils ne pouvaient pas manger n’im­porte quoi et qu’il fallait impé­ra­ti­ve­ment être atten­tif à ce qu’on pouvait trou­ver dans l’as­siette ». Mais en indiquant égale­ment les abus dans certaines filières : « Il y a encore des secteurs d’ac­ti­vi­tés où ça va mal, comme celui des fruits et des légumes, où c’est bien trop cher pour le consom­ma­teur car leur vente se fait à travers trop d’in­ter­mé­diaires ! », précise-t-il.

Âgé de 70 ans, il a un esprit alerte et les projets fusent dans son esprit. Alors même qu’il anime chaque samedi midi, sur France InterÇa ne se bouffe pas, ça se mange, et propose une rubrique dans l’émis­sion de Michel Drucker, chaque dimanche après-midi, sur France 2, Jean-Pierre Coffe réflé­chit à un projet de nouvelle émis­sion dont le sujet sera le pouvoir d’achat : « Si l’idée de l’émis­sion est en tête, rien n’est pour l’ins­tant décidé. Mais le problème du pouvoir d’achat est assez grave pour qu’on s’y inté­resse sérieu­se­ment », indique-t-il. « Et peu importe si je ne présente pas le programme, mais il faut le faire et dans des condi­tions sérieuses ».

Origi­naire de Luné­ville, il n’a plus de point d’at­tache dans la région depuis long­temps : « Je n’ai plus que des souve­nirs au cime­tière, rien d’autre », dit-il, le regard perdu dans ses pensées quelques instants, puis il précise lente­ment en souriant: « En étant de passage en Lorraine, cela me permet de voir tout le chemin parcouru depuis mon enfance et de me dire que j’ai eu du bol dans ma vie. Après tout, j’au­rais pu être coif­feur à Luné­vil­le… ça aurait pu être plus déses­pé­rant ! »


Article publié le 5 juin 2008 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : © LPC|JML – Jean-Pierre Coffe dédi­cace son dernier ouvrage « Mes confi­tures » devant un public messin conquis et enchanté.


 

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