La Plume Culturelle

Au mois de mars, coup de projec­teur sur les poètes !

Du 3 au 16 mars 2008, la France met à l’hon­neur la poésie à travers de nombreuses mani­fes­ta­tions où collec­ti­vi­tés publiques et entre­prises privées, parti­cu­liers ou asso­cia­tions parti­cipent à la dixième édition du Prin­temps des poètes. Grandes ambi­tions pour valo­ri­ser la poésie qui dans notre pays n’oc­cupe pas toute la place à laquelle elle aurait droit.

Durant quinze jours, la poésie va ryth­mer notre quoti­dien grâce à la parti­ci­pa­tion de certains médias (France Culture, RFI, RFO, Direct soir, l’Hu­ma­nité), d’éta­blis­se­ments publics (la Poste, la SNCF) ou d’en­tre­prises privées (la Fnac, Vinci Park) avec notam­ment la diffu­sion de poèmes pour le plus grand plai­sir de nos yeux et de nos oreilles. Envi­ron 12 000 mani­fes­ta­tions auront lieu à travers l’hexa­gone.

Si la poésie tente de reconqué­rir ses lettres de noblesse par le biais de mani­fes­ta­tions natio­nales, il n’en demeure pas moins vrai que seule­ment 1% du lecto­rat en France lit réel­le­ment de la poésie, que d’autre part nous avons une fâcheuse tendance à ne prendre la plupart du temps pour exemples poétiques que des textes d’au­teurs dispa­rus, et enfin que les médias n’ac­cordent pas une très grande place à cette disci­pline. En revanche la poésie s’est trouvé une nouvelle jeunesse avec des publi­ca­tions sur Inter­net, sans pour autant, malheu­reu­se­ment, que la qualité soit au rendez-vous : et on peut dire qu’il y a davan­tage de personnes qui s’adonnent aux vers, et de moins en moins qui les lisent.

A qui la faute de ce lais­ser-aller ? A nous tous. Nous avons rencon­tré furti­ve­ment le monde de la poésie sur les bancs de l’école, lorsque enfants nous décla­mions nos réci­ta­tions devant nos cama­rades, ou plus tard dans d’in­ter­mi­nables expli­ca­tions de textes au collège, au lycée ou à l’uni­ver­sité. Ensuite, l’ou­bli total, le trou noir : car la démarche person­nelle qui consiste à déni­cher et à lire des recueils poétiques n’a jamais consti­tué une prio­rité pour la majo­rité d’entre nous. Et puis le texte poétique ne se laisse pas abor­der faci­le­ment, il demande de l’at­ten­tion, de la préve­nance, une certaine gour­man­dise. Il faut du temps pour se l’ap­pro­prier, et on peut préfé­rer d’autres occu­pa­tions plus immé­diates et moins acca­pa­rantes. Enfin, si tout le monde a un jour ou l’autre écrit – ou emprunté – quelques vers, ne serait-ce que pour vanter les yeux de sa belle, on sait que la poésie se lit et s’écrit, mais ne s’achète guère, et les maisons d’édi­tion, par peur de l’in­vendu, ne jouent pas toujours le jeu.

Profi­tez du Prin­temps des poètes pour ouvrir votre esprit à la poésie, et décou­vrez ces petites niches qui n’at­tendent que votre regard pour vous séduire, au travers des diffé­rentes mani­fes­ta­tions qui se déroulent en Lorraine en ce mois de mars.


Article publié le 5 mars 2008 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : © LPC|(montage) – Les 10 ans du prin­temps des poètes.


 

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