Anne Tappon fait son show à Metz

La jeune humo­riste inter­prète dans son one-woman-show, des portraits de femmes au bord de la crise de nerfs qui flirtent avec la fron­tière de la folie. Pour la première fois en Lorraine, Anne Tappon joue son spec­tacle à la péniche du Théâtre de la Lucarne, au Plan d’eau de Metz, pour deux soirs. 

Prépa­rez-vous à fréquen­ter une gale­rie de portraits de person­nages fémi­nins complè­te­ment atypiques et déjan­tés. Plusieurs femmes de milieux et d’ho­ri­zons variés ont un seul déno­mi­na­teur commun: la folie. Au bord de la crise de nerfs, elles racontent sous forme de perfor­mance, chacune selon son tempé­ra­ment, et selon leurs tocs et leurs tics, leurs déboires person­nels. Durant une heure Anne Tappon les incarne les unes après les autres dans son one-woman-show, à la péniche du Théâtre de la Lucarne à Metz, pour deux soirs. Après 167 repré­sen­ta­tions de son spec­tacle en province et dans la capi­tale, la jeune artiste a décidé de conqué­rir le terrain lorrain.

Rien ne la prédes­ti­nait au comique. Surtout qu’a­vec une licence d’an­glais, un DEUG Arts du Spec­tacle et un Diplôme d’Etudes Choré­gra­phiques en Danse Contem­po­raine dans la poche, Anne Tappon se voyait danseuse. C’était sans comp­ter sur la rencontre avec Laura Scozzi, choré­graphe, qui devait chan­ger la donne de sa carrière : « Elle m’a fait prendre conscience de mon poten­tiel comique et du plai­sir que cela procure », explique la jeune artiste origi­naire d’An­gou­lême ; et de préci­ser : « C’est donc en toute logique qu’est née l’idée de monter mon one-woman-show ».

Anne Tappon commence en 2003 à écrire des textes qui devien­dront bien plus tard le spec­tacle Border­line. « Je me suis inspi­rée de situa­tions auxquelles j’ai été person­nel­le­ment confron­tée ou de personnes que j’ai pu côtoyer. Il a fallu forcer le trait de ces nanas et de leurs histoires, pour rendre les choses drôles et camper une gale­rie de femmes un peu folles », raconte l’hu­mo­riste. Sa recette : « Un carnet dans ma poche, sur lequel je prends des notes assez régu­liè­re­ment, surtout lorsque je me trouve dans un contexte parti­cu­lier, que j’en­tends une phrase drôle ou que je découvre un look atypique. Je rassemble tout ça et c’est le début d’un sketch », explique-t-elle.

Avec William Pasquiet à la mise en scène, sa pièce démarre en septembre 2005 et depuis trois saisons, le public savoure le spec­tacle de ces femmes déjan­tées : Chan­tal, la fille du sud qui parle de beauté et explique aux spec­ta­teurs comment se brico­ler des faux cils avec des poils de nez. Une diva en mal d’amour à qui n’ar­rivent que des galères et qui vient les chan­ter sur des airs de Carmen. Que dire de Claire, la fille céli­ba­taire à la Brid­get Jones, qui ne trouve pas d’homme, ou alors ceux qu’elle côtoie sont gays ou le deviennent. Enfin la toxi­co­mane qui raconte sa vie avec son côté loufoque sans qu’on n’y comprenne rien, si ce n’est qu’elle est la fille de Bran­ded woman.

Ne perdez pas de temps et décou­vrez le one-woman-show très drôle d’Anne Tappon, il vaut le détour sur le Plan d’eau pour une soirée réus­sie et des éclats de rire assu­rés !

Article publié le 28 novembre 2008 dans le bimé­dia lorrain La Plume Cultu­relle.

Photo : © LPC – Les femmes au bord de la crise de nerf du spec­tacle d’Anne Tappon ne vous lais­se­ront pas de marbre.